Le mouvement dit des Gilets jaunes en a été l’illustration la plus marquante : depuis un an, les Français, à chaque étude d’opinion, font part immanquablement de leurs inquiétudes quant à leur pouvoir d’achat. Le ressenti des Français, dans une large proportion, reste toujours négatif : en mars dernier, un sondage BVA indiquait que 66% des Français avaient le sentiment que leur pouvoir d’achat avait baissé dans les douze derniers mois… quand l’Insee assurait qu’il avait au contraire progressé de 0,4%. Une forte majorité de sondés (57%) pense même que son pouvoir d’achat va continuer à baisser cette année, quand bien même les prévisionnistes de l’Insee ou de la Banque de France, qui annonce une hausse moyenne de 2,3% en 2019, leur martèlent le contraire.
À cela s’ajoutent les conséquences, défavorables pour les consommateurs, de la loi Agriculture et Alimentation (Egalim) promulguée en octobre 2018. En encadrant plus strictement les promotions sur les produits alimentaires, elle doit redonner de l’air aux producteurs… mais prive le consommateur de bonnes affaires à mettre dans son panier, comme viennent de le montrer les résultats des dernières foires aux vins, en recul de 10%, selon Nielsen.
Face à cette situation, les offres commerciales que les Français reçoivent dans leur boîte aux lettres n’ont jamais eu autant d’attrait pour eux. Le prospectus de la supérette ou de la grande surface voisine s’avère être l’assurance de mieux gérer son budget et d’espérer ne pas finir le mois dans le rouge. Les chiffres de l’étude menée par LSD pour Adrexo, auprès d’un panel représentatif de la population française (1 000 interviewés), sont à cet égard on ne peut plus parlants. 81% des personnes interrogées reconnaissent que ces dépliants publicitaires leur permettent de connaître les promotions et les bonnes affaires, 70% qu’ils les aident à trouver des produits moins chers, 60% qu’ils leur font faire des économies et 57% qu’ils participent à améliorer leur pouvoir d’achat.
Article paru sur strategies.fr
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